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Présentation

Président : Jean-Philippe VIDAL (INRAE)

Vice-Président : Guillaume BONTRON (CNR)

Vice-Président : Laurent DUBUS (RTE)

Correspondants Météo-France : Yann MICHEL (MF/DSM/CS/ENERGIE) et Fabienne ROUSSET (MF/DCSC/EMA)

Adresse : hydro-energie.csm@meteo.fr

Liste des membres

Réunions



À venir : Réunion de printemps 2023

Voeux
AnnéeVoeuxSuites données par Météo-France et Statut
2021

HYD 1/21 : Homogénéité temporelle des produits d’estimation de lame d’eau spatialisée

Considérant :

  • La problématique de l’homogénéité temporelle des lames d’eau observées spatialisées livrées par Météo-France ;

Notant :

  • L’utilisation par certaines entités (dans le cadre de missions comme la gestion de la ressource en eau ou la production d’énergie) de ces données en entrée de modèles hydrologiques, lesquels nécessitent d’être calibrés sur des jeux de données historiques ;

  • L’importance de la qualité des lames d'eau en montagne pour l'hydrologie et la difficulté de l'observation à partir des radars,

Soulignant :

  • Le fait que si les propriétés statistiques des données d’observation utilisées s’écartent de celles des données utilisées pour le calage, les résultats de la modélisation hydrologique peuvent se détériorer fortement ;

Le Conseil Supérieur de la Météorologie demande à Météo-France 

  • Réaliser une inter-comparaison entre les jeux de données Antilope, Comephore et Aurelhy, en portant une attention particulière sur les zones de montagne.

  • Mener une étude sur le besoin de mettre à jour régulièrement la réanalyse Coméphore et de mettre en place un process de suivi des dérives entre les jeux de données Coméphore et Antilope.

  • D’étudier la possibilité de réaliser des rejeux de données ou de mettre en place des doubles fournitures de données, si les changements de méthodes induisent des biais pouvant impacter les calages de modèles basés sur les précédentes observations.




2020


HYD-EN 1/20 : Vers une harmonisation du calcul de l’évapotranspiration potentielle par Météo-France

Considérant :

La difficulté de mesurer l’évapotranspiration réelle des surfaces continentales ;

le large recours à la modélisation pour estimer cette variable de manière homogène sur l’ensemble du territoire ;

la large utilisation du concept d’évapotranspiration potentielle pour pallier les difficultés précitées ;

la large palette des modalités possibles de calcul de cette évapotranspiration potentielle et la diversité des estimations afférentes utilisées par différentes institutions ;

Notant :

La diffusion par Météo-France de produits variés d’évapotranspiration réelle et potentielle soit dans des publications comme le Bulletin de Suivi Hydrologique (BSH), les bulletins de suivi agrométéorologique, ou encore les indicateurs des Observatoires Régionaux sur l’Agriculture et le Changement cLimatiquE (ORACLE), soit par la fourniture de données via la publithèque par exemple ;

Les récentes évolutions de certains de ces produits d’évapotranspiration suivant l’évolution afférente des chaînes de modélisation hydrométéorologique – comme Safran-Isba-Modcou – dont ils sont issus ;

Soulignant :

la fondation de décisions administratives et réglementaires sur ces estimations d’évapotranspiration réelle et potentielle, au travers par exemple des pluies efficaces pour la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau ;

la nécessité de prendre en compte les évolutions de ces variables à l’échelle saisonnière et sous changement climatique dans le bilan en eau des bassins versants français ;

Le Conseil Supérieur de la Météorologie demande à Météo-France :

  • d’effectuer un inventaire et de donner des éléments de comparaison des différents produits d’évapotranspiration réelle et potentielle diffusés actuellement et récemment par Météo-France ;
  • de proposer une formulation de l’évapotranspiration potentielle quotidienne qui puisse servir de référence commune à l’échelle nationale aux communautés d’utilisateurs agronomiques et hydrologiques ;
  • de diffuser librement les modalités de calcul de cette évapotranspiration potentielle.
Vœu satisfait

Météo-France a présenté à la commission un état des lieux des modalités de calcul de l’évapotranspiration potentielle à Météo-France. Cette présentation, menée conjointement par la DCSC (François Besson et Pierre Etchevers) et la DSM (Sébastien Prats) a détaillé la formule d’évapotranspiration potentielle (ETP) basée sur la résolution du bilan d’énergie, et surtout listé les spécificités – différentes selon le pas de temps considéré, journalier et décadaire – de l’implémentation particulière à Météo-France. Cette intervention a surtout acté la transition progressive en cours à Météo-France du calcul de cette ETP vers la formule FAO Penman-Monteith largement utilisée dans la communauté internationale, et ce pour l’intégralité des produits proposés. Cette présentation a aussi permis d’objectiver l’évolution de l’ETP spatialisée calculée à partir des 2 versions successives de la réanalyse Safran.

La commission remercie chaleureusement les équipes de Météo-France pour cet état des lieux nécessaire et attendu par la communauté, qui va tout à fait dans le sens du vœu émis et met fin à plusieurs années de manque de transparence sur les modalités internes de calcul de cette évapotranspiration.

HYD-EN 2/20 : Perspectives des services climatiques impliquant Météo-France

Considérant :

La nécessité pour les acteurs des territoires et du grand public de disposer d’une information robuste, accessible, compréhensible, et surtout utilisable du devenir climatique sur le territoire français ;

les besoins d’expertise accompagnant la mise à disposition de projections climatiques multimodèles régionalisées pour une mise en œuvre effective de stratégies d’adaptation robustes des territoires, notamment pour la gestion de l’eau à long terme ;

la part importante de l’eau et de l’énergie dans les stratégies multisectorielles d’adaptation au changement climatique à l’échelle des territoires ;

Notant :

L’existence du portail de services climatiques DRIAS—les futurs du climat ouvert au public depuis 2011, et du portail ClimatHD ;

le développement en 2013 de projections hydroclimatiques par Météo-France et Irstea à l’échelle nationale dans le cadre du projet Explore2070 ;

Les travaux effectués par Météo-France dans le cadre de la Convention Services Climatiques (CoSC) dans le cadre d’un consortium multipartenaires ;


Soulignant :

la mise en place par différentes institutions – comme INRAE – et associations et collectifs citoyens – comme celui à l’initiative de http://secheresses.fr – de portails et services hydroclimatiques complémentaires aux projections climatiques mises à disposition sur DRIAS ;

le développement récent à l’échelle européenne de services hydroclimatiques (comme SWICCA) ou de services pour l’énergie (comme ECEM), comme complément des services climatiques comme Copernicus Climate Change Service ;

les conclusions récentes du retour d’expérience du projet Explore2070 – effectué par INRAE pour l’OFB – sur la délicate incorporation de projections climatiques et hydrologiques à l’échelle nationale dans les stratégies d’adaptation des territoires ;


Le Conseil Supérieur de la Météorologie demande à Météo-France :

- de présenter les évolutions prévues des services climatiques français auxquels Météo-France contribue, et en particulier celle du portail national DRIAS, notamment dans le contexte des services climatiques européens ;

- d’assurer une large consultation des utilisateurs (depuis les institutions jusqu’à des représentants du grand public) de ces services climatiques visant à privilégier la facilité d’utilisation et la mise en place d’un accompagnement adapté au niveau d’expertise des différentes communautés d’utilisateurs ;

- de préciser le périmètre des services climatiques pilotés par Météo-France et, pour les services sectoriels situés au-delà de ce périmètre, d’illustrer la contribution de Météo-France à leur élaboration, leur conception et leur soutien au travers d’exemples de collaborations notamment dans le domaine de l’eau et de l’énergie.

Vœu partiellement satisfait.

Une réunion inter-commission (Hydrologie-Énergie, Agriculture et Santé-Environnement) a ultérieurement permis de constater la diversité des niveaux d’avancement sur la réflexion de services climatiques sectoriels. Les autres points du vœu n’ont pas trouvé de réponse satisfaisante auprès de Météo-France.


En réponse au vœu de la commission, la DCSC (Maryvonne Kerdoncuff) a présenté les deux services climatiques proposés par Météo-France, à savoir ClimatHD pour le passé, et DRIAS pour le futur. Cette présentation satisfait clairement le premier point du vœu.

En revanche, aucune proposition n’est faite par Météo-France sur le deuxième point, qui se cantonne à l’existence d’un groupe utilisateurs (appelé groupe miroir, et dont fait partie notamment le président de la commission) de la Convention Services Climatiques, et dont la consultation a été par trop restreinte au cours des dernières années.

Le troisième point enfin n’a malheureusement pas été abordé dans cette présentation et la commission regrette qu’une initiative d’articulation entre services sectoriels n’ait pas été proposé par Météo-France. La commission, si elle félicite Météo-France pour le lancement prochain d’un service hydroclimatique (DRIAS-Eau) s’interroge sur la pertinence du portage de ce service par Météo-France et sur sa pérennité dans le contexte de restriction budgétaire de l’établissement. Par ailleurs, sur la partie purement climatique, la commission regrette le manque d’accompagnement et d’orientation des utilisateurs entre les échelles nationale et européenne, notamment avec les services Copernicus.

HYD-EN 3/20 : Relancer une collaboration entre Météo-France et l’école des Ponts Paris Tech en matière d’hydrologie radar

Énoncé du vœu :

Considérant :

L’existence sur le territoire du Grand Paris de trois radars hydro-météorologiques : celui de Trappes en bande C et ceux de Roissy et de l’École des Ponts ParisTech (campus de l’École,  Champs-sur-Marne) en bande X. 

La collaboration qui a déjà existé entre Météo-France et l’École des Ponts Paris Tech en matière d’hydrologie radar, notamment à l’occasion du projet européen RainGain.

L’intérêt d’ici les JO de 2024 d’améliorer les potentialités de prévisions immédiates à haute résolution à l’échelle du Grand Paris.

Le Conseil Supérieur de la Météorologie demande à Météo-France  de favoriser la relance de cette collaboration en optimisant l’exploitation combinée des radars existants, notamment leurs capacités Doppler dans le but de développer de nouveaux produits radar à haute résolution (hectométrique).

Vœu satisfait

Une présentation de Météo-France sur les actions engagées à la suite de ce vœu avait été faite lors de la réunion de la commission de juin 2020. Même si la collaboration n’a pu aboutir, Météo-France a œuvré pour favoriser cette relance vis la co-rédaction d’un sujet de FCPLR, dont le financement n’a pas été concl

2019

HYD-EN 1/19 : Récupération des données climatiques anciennes non encore numérisées (Data Rescue)

Le Conseil Supérieur de la Météorologie demandait à Météo-France :

  • de faire un point d’étape sur le travail de récupération déjà engagé et sur le reste-à-faire en la matière, et de mettre à disposition des utilisateurs potentiels les inventaires des données climatiques disponibles dans les archives produites par Météo-France;
  • de continuer les actions déjà engagées d'inventaire des archives, de numérisation des documents, de saisie et d’homogénéisation des données climatiques anciennes dans le cadre des priorités de Météo-France.
Vœu satisfait

En réponse au vœu de Commission Hydrologie-Énergie, Météo-France, en la personne de Sylvie Jourdain (Direction de la Climatologie et des Services Climatiques), a fait une présentation exhaustive des actions de sauvetage de données en cours à Météo-France. Ces actions éminemment importantes pour notre compréhension du changement climatique en cours se sont focalisées ces dernières années sur la conservation et l’inventaire de ces kilomètres linéaires de données. Elles s’inscrivent bien évidemment dans des actions coordonnées internationalement, via des projets de recherche européens et l’initiative européenne Copernicus Climate Change Services (C3S), et notamment un portail dédié aux actions de sauvetage de données.

En France, le temps de la mise à disposition des inventaires et des images numérisées est enfin arrivé et Météo-France annonce ainsi l’ouverture d’un site grand public permettant d’accéder à ces informations. En parallèle, se poursuit la saisie des données et leur inclusion dans la base de données climatiques nationale, la BDClim. Cette saisie se monte à 1,5 millions d’entrées dans la base pour la seule année 2019. Toutes ces actions vont se poursuivre dans les prochaines années, avec une priorisation sur la continuité des longues séries, pour produire par exemple des séries homogénéisées temporellement sur le territoire français, et ainsi replacer les changements climatiques en cours dans le contexte historique des évolutions climatiques des 150 dernières années.

La commission remercie chaleureusement Météo-France, et notamment les personnes impliquées dans ces actions de sauvetages de données, à commencer par Sylvie Jourdain et Émeline Roucaute. Elle apporte tout son soutien à ces actions au caractère patrimonial des observations scientifiques et à leur importance dans notre prise de conscience des bouleversements en cours.

HYD-EN 2/19 : Évolution climatique du gisement éolien en France métropolitain

Le Conseil Supérieur de la Météorologie demande à Météo-France :

  • de présenter une analyse fine de l’évolution du vent observé en France au cours des dernières décennies pour tenter d’expliquer la baisse constatée sur certaines stations du nord et de l’ouest de la France et indiquer si cette évolution est explicable par la seule variabilité naturelle du climat ;

  • d’indiquer si les données récentes sur le changement climatique montrent une évolution significative du vent à 10 m pour les prochaines décennies sur l’Europe de l’Ouest et sur la France en particulier.

Vœu satisfait

Afin de répondre aux interrogations scientifiques posées par ce vœu, Météo-France a engagé une collaboration avec le bureau d’études Eoltech spécialisé dans l’évaluation de la ressource éolienne. Une présentation conjointe de Marion Jude (Eoltech) et Marie Cassas (Météo-France) a permis de rappeler le constat et de présenter les résultats d’un stage d’ingénieur co-encadré.

La présentation a tout d’abord permis de consolider l’analyse de l’évolution à la baisse du vent moyen sur la partie nord de la France à partir de données de haute qualité, et de comparer cette évolution à celle enregistrée dans d’autres pays européens. Les tendances observées sont cohérentes sur toute l’Europe, avec des baisses de 1 % à 10 % depuis les années 1990, plus marquées sur les inter-saisons. À noter que ces tendances ne se retrouvent pas dans les réanalyses globales largement utilisées par ailleurs.

La présentation s’est ensuite attachée à déterminer l’origine de cette baisse : variabilité naturelle du climat ou changement climatique d’origine anthropique. L’analyse d’un large ensemble de simulations du modèle Arpège-Climat en climat présent (représentatif de l’année 2000) montre que les tendances observées sont plus importantes que ce que l’on peut attendre de la variabilité naturelle du climat, représentée par la variabilité interne du modèle. Une analyse fine sur les changements observés des régimes de temps (NAO+, NAO-, dorsale, blocage) ne montre aucune tendance nette. En revanche, la comparaison des simulations Arpege en climat présent et de celle en climat représentatif du milieu du XXe siècle montre une diminution du vent moyen de l’ordre de 15 %.

La commission remercie Eoltech et Météo-France pour cette étude de l’évolution du vent moyen, en France et en Europe. La question de l’évolution du potentiel éolien et surtout de l’origine des tendances observées reste donc en partie ouverte, et l’approfondissement de cette question est un sujet de recherche actuel, notamment sur les liens avec la circulation stratosphérique. Cette étude a néanmoins permis d’explorer cette question et d’affirmer la réalité de cette tendance à la baisse du vent moyen dans le nord de la France et à l’inscrire dans un contexte géographique plus large.

La commission remercie chaleureusement Météo-France, et notamment les personnes impliquées dans ces actions de sauvetages de données, à commencer par Sylvie Jourdain et Émeline Roucaute. Elle apporte tout son soutien à ces actions au caractère patrimonial des observations scientifiques et à leur importance dans notre prise de conscience des bouleversements en cours.

HYD-EN 3/19 : Relancer une collaboration entre Météo-France et l’école des Ponts Paris Tech en matière d’hydrologie radar

Le Conseil Supérieur de la Météorologie demandait à Météo-France  de favoriser la relance de cette collaboration en optimisant l’exploitation combinée des radars existants, notamment leurs capacités Doppler dans le but de développer de nouveaux produits radar à haute résolution (hectométrique). L’objectif de cette collaboration pourrait être la mise au point d’un prototype de suivi temps réel des précipitations sur l’agglomération parisienne pour les jeux olympiques de 2024.

Vœu non évalué et prolongé en 2020
Ce vœu a été soumis à la commission au mois de mai 2019, plus tardivement que les autres vœux. Météo-France n’a pas eu le temps de l’instruire suffisamment pour présenter une réponse à la commission de novembre. Il a donc été proposé de prolonger le vœu en 2020.


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